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Véselina et les enfants : Apprentissage du français

“Terre des Enfants” en Roumanie

Voici quelques nouvelles des écoles maternelles de Moldova Noua reçues en mai :

«Chers amis, Voici quelques nouvelles de nous. A Moldova Noua, il fait chaud mais il fait le vent. Aux écoles maternelles tout va bien. Les enfants viennent chaque jour et avec les institutrices ils font les activités dans les salles de classe. Grâce à vous les enfants pauvres ont assuré la nourriture et une bonne éducation.

La situation de notre ville est très difficile parce que l’entreprise DELPHI a fermé et 800 employés sont restés sans travail. Quelques-uns sont partis dans d’autres villes pour travailler et les autres sont restés dans la ville avec l’indemnité de chômage environ 90 Euros. Le taux de chômage est élevé et la population se débrouille très difficilement. Votre aide est très importante et bienvenue pour les enfants pauvres et leurs familles. Au nom de tous je vous remercie beaucoup et je vous souhaite une très bonne santé et tout le meilleur Avec l’amitié.
Veselina Braila»

Voici le texte de M. Scobercéa qui depuis février 1990 gère la trésorerie de Terre des enfants.

Situation économique et sociale actuelle à Moldova Noua :

Le degré d’isolement de la ville continue d’être un facteur décourageant pour les investisseurs sérieux. L’entreprise Delphi, qui s’était installée il y a 5 ans, spécialisée dans la production des câblages pour l’industrie auto européenne, et qui employait plus de 1000 personnes, a cessé récemment son activité et a déménagé dans le département de Timis, à Sanicolaul Mare, pour être dans la proximité des autoroutes européennes qui permettent la livraison des produits dans des meilleures conditions en ce qui concerne la rapidité et le coût du transport.
La tentative d’un investisseur suisse de rouvrir l’exploitation du cuivre a échoué, apparemment pour le manque d’intérêt des autorités roumaines. C’est ainsi que toute l’activité économique de la ville se résume à quelques commerces. Les familles les plus démunies ont été obligées de laisser leurs enfants à la maison, avec les grands-parents, et de partir travailler en Italie, Allemagne, Autriche, pour gagner leur vie. Ces enfants, à part l’éducation de très bonne qualité qu’ils reçoivent à l’école maternelle, ne bénéficient pas d’autre soutien scolaire dans leurs familles d’accueil. Ceux qui finissent les années de maternelle, et devraient aller en primaire, sont confortés à tous les périls de la rue, sans la surveillance de la famille, tout en souffrant pour vivre sans les parents qui leurs rendent visite chaque 6 mois, ou peut-être une seule fois dans l’année.

Je ne vois pas aucune possibilité pour que la situation s’améliore dans l’avenir.

Ce que Terre des Enfants a fait pendant les derniers 29 ans, et fait encore aujourd’hui, c’est une bénédiction pour les enfants provenant des familles pauvres de notre ville. Beaucoup d’enfants, qui ont été les bénéficiaires de l’aide que les français ont si gentiment offert, sont maintenant des adultes responsables, spécialistes dans leurs métiers, avec une famille stable, ce qui est d’autant plus ton mérite chère Séverine, et le mérite de tes compatriotes impliqués dans cette mission d’aide.»