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Terre des Enfants fête les 30 ans de son action en Roumanie

1990- 2020:

Terre des enfants fête les 30 ans de son action en Roumanie

Au cours de l’année 1990, 3 convois sont effectués, le premier en Février, le 2 ème en Septembre et le 3 ème fin Novembre, ils vont permettre de mettre en place une action directe et durable dans le temps, le responsable référant étant Jean-Pierre Finielz biologiste à Anduze.

Le 14 Février 1990 partait à 5 heures du matin de la Grande Motte un convoi de 3 véhicules transportant près de 5 tonnes des médicaments, nourriture, vêtements, et quelques cartons de livres et revues ; c’était la 1ère Mission de Terre des Enfants en Roumanie à Moldova Noua, ville minière située à l’Ouest de la Roumanie .

Pourquoi le choix de Moldova Noua ?

Car Magali du groupe de TDE de la Grande Motte connaissait une famille roumaine réfugiée depuis 1982 à la Grande Motte et originaire de Moldova Noua, la famille Stoïa : Vasile , Doïna et leur fille Simona élève de Magali.

Aussi Vasile ancien footballeur Moldova Noua était prêt à piloter le 1er convoi de Terre des enfants.

Le trajet se fait non-stop 2 000 kms en traversant l’Italie du Nord puis l’Ex Yougoslavie.

 

 

 

 

 

 

 

EXTRAITS DES 3 PREMIERS RAPPORTS DE MISSION A MOLDOVA NOUA , ECRIT PAR JEAN-PIERRE FINIELZ RESPONSABLE DE L’ACTION .

1ere Mission: aller à la rencontre, écouter, nouer des contacts.

« Nous sommes les premiers français à arriver sur place, la ville ayant déjà reçu une première aide venant d’Autriche et de RFA. Nous sommes cependant les seuls à prendre un contact concret et à lier des relations avec les responsables administratifs, économiques, médicaux et scolaires. »

« La cité de Moldova Noua construite pour loger les travailleurs venus de toute la Roumanie pour travailler à la Mine de cuivre, ainsi que le personnel enseignant, médical, administratif. »

 

 

 

 

 

 

 

« Dans la rue, les gens ont une attitude très digne malgré les difficultés pour acheter même la nourriture de base et des produits d’entretien, il manque de tout, les pénuries entraînent une malnutrition, les plus touchés sont les enfants. »

 

 

 

 

 

 

« Dans les magasins, les étagères sont vides par manque d’approvisionnement. »

 

 

 

« La mine de Cuivre n’est plus rentable, beaucoup d’ouvriers sont mis au chômage. Les équipements sont vétustes provoquant de nombreux accidents.»

Une partie du groupe après la visite de la mine de Cuivre. A l’extrême droite Loréna ingénieur à la mine, 26 ans fille de Mr Scobercéa le comptable de l’Entreprise minière, Loréna parle un français parfait (son père lui avait fait prendre des cours particuliers en français ) elle accompagnera partout le groupe TDE .

 

 

 

« Sur le plan médical, pas de secteur libéral, tout est rassemblé à l’hôpital de Moldova. L’hôpital est grand mais très sous équipé, les médecins sont compétents mais n’ont pas les moyens : pas de médicaments, pas de lait maternisé, beaucoup d’appareil en panne. »

Jean Pierre et l’équipe du personnel du laboratoire : «  peu d’appareil en état de fonctionner. »

« De nombreuses rencontres auront lieu avec des professeurs du lycée technique, des instituteurs ; l’enseignement parait bien structuré, les élèves très disciplinés, les professeurs très curieux de savoir comment les choses se passent chez nous. Les livres distribués sont accueillis avec joie, car les élèves apprennent le français très jeunes. »

« Les écoles et jardins d’enfants sont gratuits, sauf 2 écoles maternelles et crèche crées par l’Entreprise minière pour permettre aux femmes de travailler à la Mine. Quand la mine était prospère elle prenait en charge l’inscription de beaucoup d’enfants. Mais en 1990 Peu d’enfants y ont accès car les familles doivent payer et le niveau de vie est très bas à Moldova. »

« Peu d’enfants y sont inscrits, mais elles fonctionnent toujours étant ouvertes de 7 heures le matin à 18 h le soir avec un repas le matin, à midi et à 16 h. Les enfants sont repris à 18 h avec de la nourriture pour le soir. »

 

 

 

Dès cette première visite le projet d’aider les familles les plus démunis en prenant en charge les frais d’inscription à l’école maternelle ou la crèche se met en place.

Loréna et Mme Iovanovici Directrice des 2 écoles maternelles et de la crèche.

DES CE PREMIER CONVOI TROIS PERSONNES REMARQUABLES SE SONT INVESTIS POUR ELABORER AVEC TERRE DES ENFANTS UNE AIDE POUR LES ENFANTS LES PLUS DEMUNIS : CE SONT MR SCOBERCEA COMPTABLE A LA MINE, SA FILLE LORENA SCOBERCEA, MME IOVANOVICI DIRECTRICE DES 2 ECOLES MATERNELLES ET LA CRECHE. UN GRAND MERCI A EUX.

2ème mission Septembre 1990 :

1 : apporter une aide plus « ciblée », puisque nous avions pu mieux définir les besoins lors de notre premier voyage

«  Nous remercions tous ceux qui nous ont permis d’emporter des médicaments, du petit matériel médical, du lait maternisé, des biberons, des vêtements pour enfants et bébé, du matériel scolaire, des livres. »

2 : prévoir de poursuivre notre action surtout au niveau des enfants

« Un système de parrainage de petit enfants roumains est mis en place. Il permettra aux orphelins et aux enfants dont les familles sont en difficultés de bénéficier de la crèche ou de l’école maternelle qui sont payantes : ils auront ainsi 3 repas par jour et échapperont à la malnutrition et à l’abandon dans les rues de Moldova. »

 

3 ème mission départ le 25 Novembre 1990:

consolider l’action et retrouver nos amis roumains pour agir ensemble pour les enfants, 34 enfants sont déjà parrainés

« Le Dimanche 25 Novembre au petit matin, l’équipe est au grand complet pour le départ. Trois membres de Terre des Enfants Dordogne sont présents. Après un voyage comme toujours mouvementé, notamment à la frontière Yougoslave, nous arrivons à Moldova Noua le Lundi 26 au soir.

« Nos véhicules un Renault Master et un Break avec remorque nous ont permis d’emporter une quantité importante de médicaments, du matériel médical, du lait pour enfants, des vêtements enfants, des jouets, du matériel scolaire, des livres. Les écoles maternelles de Beauvoisin et de Boisset et Gaujac nous avaient confié des jouets et du matériel d’enseignement.  »

Dès l’arrivée le programme est établi avec Loréna Scobercéa , notre interprète et amie excessivement efficace..

« Nous commençons par une visite à l’hôpital où nous pouvons constater que rien n’a changé. J’ai cependant la bonne surprise de constater que les appareils de Laboratoire mis en place précédemment sont en fonctionnement et donnent satisfaction. »

« C’est ensuite la visite au Maire qui nous attend. »

« L’après-midi sera consacré à la confection de colis pour les enfants parrainés, et à la distribution des vêtements pour enfants. »

C’est le Mercredi que nous allons commencer à nous occuper des parrainages qui sont en fait le motif principal de notre séjour.

D’abord une mise au point avec Monsieur Scobercéa (au centre de la photo) pour les aspects pratiques de l’action : les modalités de règlement, par l’intermédiaire d’un compte au nom de Mr Scobercéa qui versera la somme directement à l’Ecole Maternelle. Le tout se fera par trimestre.

Puis nous partons tous pour l’Ecole Maternelle où nous sommes attendus. »

La Directrice Mme Iovonovici (à droite sur la photo) nous accueille,

et nous fait visiter les différentes classes : les petits sont très sages, ils nous récitent une poésie et chantent une chanson. Nous pouvons voir quelques enfants déjà parrainés, les petits Sorhent, ainsi que Dobrila et Marinella.

Puis nous voyons les grands qui sont en train de faire de la gymnastique dans leur classe.

Nous leur présentons les cadeaux de leurs petits amis français….

qui a pour effet de semer la joie mais aussi…le désordre dans la classe.

Nous devons quitter tout le monde pour visiter la deuxième Ecole Maternelle qui se trouve de l’autre côté de la Cité. C’est là qu’il y a le plus d’enfants parrainés car nous sommes au cœur de la Cité où logent les mineurs. »

Une institutrice parle bien le français c’est Véselina ( elle tient un enfant ) qui est actuellement notre représentante de Terre des enfants à Moldova Noua .

«  Nous photographions les enfants parrainés.

« puis après le gâteau traditionnel qui nous est offert nous rentrons à l’hôtel préparer les colis pour les familles des enfants parrainés.

Guidés par Loréna nous avons pu ainsi voir chaque famille. Ceci nous a aussi permis de pénétrer dans l’intimité des foyers. La majorité des problèmes découle de la politique nataliste imposée par le Dictateur Ceausescu (aucune contraception possible, et interdiction d’avorter). Les enfants sont nombreux dans les familles, beaucoup de mères élèvent seules leurs enfants le père étant mort accidenté à la Mine, ou parti, ou souvent alcoolique. Et dans ce contexte roumain où trouver de quoi manger est une épreuve de chaque jour et où le marché noir prend de plus en plus d’importance, la vie est devenue pour ces mères de famille un véritable combat. »

Jean-Pierre et Alice Rey Lescure (membre de TDE Dordogne) entourant le petit Costica.

« Le Vendredi 30 Novembre ont lieu des cérémonies de la nouvelle fête nationale. Nous sommes bien entendu conviés à y participer aux côtés des officiels et des autorités religieuses orthodoxes. »

« Le retour se fera le Samedi et arrivée le Dimanches dans nos foyers, fatigués mais prêts à repartir. »

 

….Un prochain convoi est prévu pour Fin Mars 1991.

Nous aurons besoin de ….. (et une liste établie sur place est proposé, ainsi va Terre des enfants.)

Terre des enfants Dordogne organisera un convoi au mois d’Octobre 1991.

Suite à cette 3 ème mission, il a été décidé qu’il y aurait 2 convois par an , un organisé par TDE Gard au printemps et un autre en Octobre par TDE Dordogne.

En 2020, 70 enfants sont parrainés dans les écoles maternelles

Terre des Enfants Dordogne est toujours investi dans l’action à Moldova Noua prenant 12 enfants en parrainage.

 

 

Et que sont devenus depuis 30 ans Mr Scobercéa, Loréna Scobercea Rusovan, Mme Iovanovici ?

Ils sont toujours nos amis.

Mr Scobercéa s’est occupé des comptes de Terre des enfants jusqu’en 2018, puis Veselina l’a remplacé.

Loréna Scobercéa Rusovan s’est investie dès 1992 à Timisoara dans la mise en place d’une maison «  Fratii Lui Onisim » pour accueillir des enfants de la rue dont elle a été Directrice, puis en 2001 elle a mené une action en faveur de fillettes ou jeunes filles victimes de violence dans leur famille en créant 2 maisons familiales «  Déborah » accueillant chacune 12 fillettes. Loréna a aussi mené des projets agricoles pour nourrir les enfants.

Mme Iovanovici est toujours à Moldova.