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Mission du Docteur Guy

Mission à Tamatave du 3 au 17 octobre 2011.

On dit que la vie est faite de rencontres. Depuis plusieurs années l’idée de faire de l’humanitaire me triturait l’esprit mais entre vouloir et pouvoir il y avait toujours un obstacle, jusqu’au jour où la vie m’a fait rencontrer Monique et Floréal. Ils m’ont permis de franchir les dernières barrières. Le but de ma mission était de soigner le personnel de l’ONG car n’oublions pas que c’est autour d’eux que tout s’articule et il fallait que l’ossature soit solide.

Après un périlleux voyage, nous sommes arrivés dans une ville inconnue, plongée dans l’obscurité due à une panne de courant. Après une nuit courte, le réveil fut chanté par tous les coqs du quartier et en particulier celui qui se trouvait derrière notre fenêtre !

Ca y est, on allait commencer, trois jours s’étaient déjà écoulés.
La rencontre avec le Dr Hari fut enrichissante. Le programme était simple, assister à ses consultations le matin et l’après-midi soigner le personnel de l’ONG, estimé à une quarantaine de personnes. Des vacances quoi ! Je dus me rendre à l’évidence très rapidement que ce n’était pas vraiment le cas, l’assistanat avec le Dr Hari se transformant très rapidement en tutorat. Quand je vis que les consultations du personnel de l’ONG se transformaient en des files d’attente, j’ai commencé alors à mesurer la tâche qui m’incombait. En effet, chaque personne (ou presque) de l’ONG me demandait d’examiner son enfant, son oncle, son ami… Et il fallait bien sûr voir tous les enfants malades que Monique m’envoyait. Le docteur Vazaha faisait face.

Heureusement que le soir je décompressais et les fous rires avec Josiane, Monique et les deux Flo me faisaient oublier ma fatigue. En effet, il fallait mettre du poids sur le plateau de l’humour afin d’éviter de craquer devant toute la misère, le désarroi et la pauvreté de ce que j’ai pu voir ou percevoir, du service de pédiatrie de l’hôpital en passant par les orphelinats, de mes lieux de consultations, de visites, en marchant tout simplement dans la rue ou en traversant un quartier.
On ne peut pas mettre des MOTS sur tous les MAUX que j’ai vus. Aucun adjectif ne pourrait suffire à vous transmettre ce que j’ai vu, vécu et ressenti. Et tout ça avec un climat d’humidité extrême car nous avions heureusement évité la saison des pluies et opté pour la saison pluvieuse !

C’est donc fatigués, exténués et trempés que notre périple prit fin. Mais tous les sourires et les lueurs que j’ai pu admirer dans les yeux des personnes sur lesquelles j’ai posé mon stéthoscope m’ont permis de ressentir un mélange de fierté et d’humilité.
Ce fut pour moi une expérience unique dans ma vie et je vous souhaite à toutes et à tous de pouvoir vivre aussi ces moments là.

Merci, merci à tous ceux qui de près ou de loin m’ont aidé à réaliser cette mission. Je leur serai toujours redevable.

Guy Cicorelli, médecin généraliste à Vergèze.