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Assemblée générale 2017 : Rapport Moral

Uzès, samedi 29 avril 2017
Rapport moral

Chers amis,

C’est un grand plaisir de vous retrouver, comme chaque année, réunis pour cette Assemblée Générale, vous, les militants bénévoles de Terre des Enfants. Un grand merci aux membres du groupe d’Uzès qui, avec leur dynamisme habituel, reçoivent notre Assemblée Générale encore une fois dans leur commune.
Les groupes de Terre des Enfants sont la clé de voûte de l’existence de notre association. Grâce à leur implication, les financements de nos actions deviennent réalité : organisation de manifestations (braderies, soirées festives, concerts, sollicitations auprès des collectivités, des entreprises). Ces groupes s’inscrivent dans le tissu social de leurs communes, de leurs quartiers et apportent des bénéfices conséquents pour que vivent nos actions auprès des enfants démunis. Ces groupes apportent également un soutien social auprès des populations modestes de leurs quartiers. Ces groupes sensibilisent le public à la prise de conscience d’un monde que nous souhaitons plus juste, plus solidaire ; en intervenant par exemple dans les projets de solidarité d’établissements scolaires.

Et c’est ainsi que Terre des Enfants continue son chemin d’humanité pour que puissent se lever et vivre des centaines d’enfants en souffrance. Ce n’est pas toujours facile : les difficultés sont là, aussi, chez nous : difficultés économiques, sociales, qui touchent un grand nombre de concitoyens et qui entraînent aussi une baisse des dons possibles. Baisse des subventions des collectivités, elles même en butte à des restrictions budgétaires. Que faire ? Baisser les bras ? Se résigner à moins de solidarité ? Au repli sur soi ? Non, certainement pas.

Parce qu’ils croient à leur engagement, orienté vers l’objectif commun de sauver des enfants en souffrance, les bénévoles font preuve de résistance : Vers plus de solidarité, de partage, d’ouverture aux autres.
Parce que les sociétés de pays pauvres sont démesurément inégalitaires.
Parce que l’analphabétisme conduit à un esclavage de classe.
Parce que se nourrir pour un être humain né dans un pays miséreux est chaque jour une interrogation insoutenable : Vais-je manger aujourd’hui ?
A cette heure où je vous parle, des milliers d’enfants meurent dans le monde : De faim, de déshydratation, de manque de soins. Le spectre de la famine plane une fois de plus au-dessus de la Somalie, ce pays où la sécheresse sévit de façon généralisée, où les conflits armés obligent les populations civiles à quitter leurs villages. Dans les pays menacés par la famine : 27 millions de personnes manquent d’eau potable. L’eau insalubre est aussi dangereuse que le manque de nourriture pour les enfants sévèrement malnutris. Ces constats interpellent notre conscience. Dans les pays où Terre des Enfants intervient, des enfants tombent souvent sans bruit, dans l’indifférence générale. Mais grâce à la ténacité et la volonté des bénévoles, d’autres enfants évoluent vers une vie meilleure que celle qui leur était promise.

Un par un, des enfants se relèvent :
Ce sont les petits écoliers de Roumanie qui ont accès à une nourriture équilibrée à la cantine de leur école.
Ce sont les enfants de Madagascar, qui sont accueillis, après avoir été abandonnés, la plupart du temps, dans des conditions d’hygiène déplorable et de malnutrition aigue. Soignés dans nos orphelinats, ils y trouvent une alimentation correcte, des soins médicaux en urgence, la possibilité de l’accès aux études. Certains de ces enfants auront la chance de trouver une famille en Europe ; pour les autres, le parrainage sera synonyme d’accès à la scolarisation, ce qui leur permettra de choisir leur vie d’adulte, dans leur pays.
Ce sont des enfants au Bénin, au Liban, qui reçoivent de quoi se vêtir par des colis postaux soigneusement préparés par les bénévoles du Vigan.
Ce sont les enfants de Haïti, à qui nous apportons une aide financière, pour l’achat de lait et l’équipement du dispensaire.
Ce sont les enfants du Burkina Faso que nous soutenons. Cette année, la situation de nos actions retrouve un équilibre et les parrainages permettent à des enfants en détresse de connaitre la joie de vivre.
Ces enfants meurtris par la vie, qui se relèvent et nous sourient sont la gratification des bénévoles de Terre des Enfants.

Le bénévolat n’est pas chose aisée : La bonne volonté, l’énergie, la disponibilité, ne suffisent pas. Il faut savoir faire face à des charges souvent importantes, aux contraintes administratives des pays où nous intervenons. Ne pas se résigner devant les difficultés, ne pas se décourager lorsque les problèmes surgissent. Car au bout du chemin, une lueur apparait toujours : celle d’une vie sauvée.
Le bénévolat s’inscrit dans la collaboration d’une équipe. Seul, les difficultés apparaissent souvent insurmontables. Ensemble, chacun est porté par l’énergie du groupe.

Aujourd’hui, à l’heure du grand bouleversement de notre société en matière technologique, à l’ère où la communication via internet bouleverse toutes les données de communication : Terre des Enfants doit s’adapter, se forger de nouveaux outils pour être en adéquation avec l’évolution de notre société. Terre des Enfants explore ces nouveaux outils avec succès : projets subventionnés par le financement participatif via internet (crowdfunding), appels aux fondations liées aux grandes entreprises. Cette année, un accueil favorable a permis de collecter des dons sur des projets précis (autonomie électrique à Tamatave).

Nos actions sont soumises aux structures mises en place dans les pays où nous travaillons : nécessité des paiements des salaires de nos responsables locaux (42 personnes à Madagascar avec une masse salariale de 40 000 € par an).
Nécessité du paiement du fonctionnement de nos centres : Par exemple, une école primaire de 300 élèves avec cantine exige 10 000 € de salaires / an pour les enseignants et le personnel de service, 10 000 € de budget cantine pour nourrir quotidiennement les 300 écoliers, qui sans ce repas, ne seraient pas en mesure de s’éveiller aux apprentissages scolaires nécessaires à leur évolution. Les donateurs de Terre des Enfants sont la pierre angulaire de nos actions : Sans eux, pas de structure possible ; les écoles, les foyers ne pourraient pas fonctionner. Merci à eux. Dans un monde en déséquilibre, où les guerres se poursuivent avec leur chaos interminable, les souffrances des enfants nous touchent de plein fouet.
Dans notre pays, également touché par la barbarie du terrorisme, il serait tentant de céder à la peur, au repliement sur soi. Mais notre action est un combat, à poursuivre inlassablement.

Chaque enfant qui se met debout est une victoire sur la souffrance, la peur, la haine, le rejet de l’autre différent de nous. Parrains, donateurs, membres de groupes actifs de Terre des Enfants, bénévoles d’un jour, d’une soirée, sympathisants, continuons… Ensemble. Restons ce que nous sommes : Des militants actifs au service de ces milliers d’enfants dans le monde, enfants qui sont une parcelle d’humanité, d’une humanité que nous souhaitons généreuse, ouverte aux autres, attentive au respect de nos valeurs fondamentales de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.
Merci à chacune, chacun d’entre vous pour ce que vous avez fait, cette année. Merci pour ce que vous continuerez de faire, afin que chaque jour un enfant puisse à nouveau sourire à la vie.

Monique GRACIA – Présidente

Campagne de dons:

      6 enfants malgaches cherchent un foyer